Apocalypse et caractère
Je reviens, et ce n'est pas la première fois, sur une remarque que m’avait faite « Papy R » il y a dix ans à propos du collapso Yves Cochet : l'idée que ses « prophéties apocalyptiques » seraient corrélées à un « désir de mort » personnel, son « cas » ressortissant ainsi de la psychanalyse.
J’étais à la fois effaré et perplexe. Voilà comment je dirais aujourd'hui cette situation. À la fois la réduction ad animis (?) — « psychogénique » — est une réduction « magique » qui ne saurait être universelle et suffisante ; mais par ailleurs je ne vois comment j’écarterais simplement ce qui est un objet d’une méditation « décennaire » pour moi : que notre caractère induit une cardinalité psychique.
Qu'est-ce qui relève de la tendance « morbide » — éventuellement explicable caractérologiquement —, et qu'est-ce qui relève de l’analyse rationnelle d’une situation objectivable (dans le cas de Cochet le dérèglement climatique) ?
Il me semble qu'on ne saurait s’aider de l’intuition pour juger de la piste à privilégier. Alors ? Ici encore, une forme de scepticisme — une abstention du jugement — me semble la meilleure posture.
Aujourd'hui c’est en écoutant les propos méta-catastrophistes de B*** que je me demande.