le philosophe, dealer de vérité
Dans le sens anglo-saxon du terme dealer.
Un dealer est simplement quelqu'un qui a affaire à quelque chose1.
Mais aussi avec la résonance du sens français du mot.
— Quoi ? La vérité comme drogue ?
— Oui, car :
La vérité est une denrée. On pourrait même dire qu'elle se « consomme » (à l’image de l’amour !).
C’est une denrée rare.
Et comme ce qui est rare est cher, la vérité a un coût, qui peut être élevé. À l’acquisition, à la consommation, ou après.
La vérité, ce n’est pas pour « tout le monde ».
Et bien sûr, on trouve de la vérité dans la consommation de drogues. Rappel : les drogues sont issues de plantes aux propriétés spécifiques. Il est évident qu'il existe une consommation noble des drogues, ancestrale, ritualisée, etc. Ou pas, cf. Jünger, Approches, drogues et ivresse.
Enfin, la vérité n’est, hélas, pas toujours très « propre »…
Là où la métaphore ne marche plus, c’est que le philosophe, « normalement », ne devrait rien avoir à vendre. Mais il est bien obligé de vivre, comme tout le monde, dans un monde marchandisé.
Quant à savoir de quelles vérités on parle… Cf. ce blog, son site parent, ou https://astro-psycho.fr/. Par exemple.
Notes de bas de page:
La traduction par « vendeur » vient derrière celle par « revendeur ». On le traduit aussi par /concessionnaire, dont la définition française donne ici : Personne physique ou morale titulaire d'une concession de terrains ou de ressources à exploiter, de travaux à exécuter. Un dealer n’est « revendeur de drogue » que par la forme drug dealer. On peut avoir des bike dealers.